L'île Saint Honorat
est plus petite avec 1500 m de long et 400 m de large :
Moins touristique, car elle n'a pas de grande plage, elle présente bien d'autres
attraits.
En particulier un attrait spirituel: c'est sur cette île que Saint Honorat,
après avoir quitté sa grotte du Cap Roux dans l'Estérel pour atténer la ferveur
des visiteurs, vint s'installer sur la plus éloignée des îles, qui s'appelait
alors Lérina, et y fonda un monastère en 410.
Ses disciples propagèrent son enseignement en Provence et au delà : Saint
Véran à Vence, Saint Maxime à La Palud, Saint Valérien à Nice, Saint Eucher
à Lyon, Saint Loup à Troye, Saint Patrick y séjourna avant d'aller convertir
l'Irlande... si bien que le monastère devint très célèbre, étendant son rayonnement
dans toute la Chrétienté.
Au VIII siècle, les Sarrasins se replient en Provence, pillent et saccagent
le monastère et massacrent 500 moines.
Le monastère est reconstruit, fortifié au XI siècle, mais les exactions se
poursuivent avec les pirates puis les Génois.
Par l'acte de la Commende en 1464, la nomination de l'Abbé parmi les courtisans
du Roi marque le déclin du monastère. Comme bien d'autres, la communauté est
dissoute en 1791 et ses biens vendus aux enchères.
Au XVIII siècle, l'île redevient propriété de l'Eglise et une communauté cisterienne
s'installe.
Outre le monastère actuel, ses jardins et ses cultures, l'église d'une belle
sobriété, elle est le lieu de belles promenades autour de l'île avec sa végétation
particulièrement adaptée au milieu maritime et ses 15 chapelles (une par disciple
de Saint Honorat).
La tour-monastère, avancée majestueuse sur les flots, se visite.
L'île Saint-Honorat est le propriété
des moines de la Congrégation Cistérienne de Sénanque. Ils y cultivent la
vigne, le romarin, la lavande, fabriquent la "Lérina" une liqueur de 44 plantes
et un vin blanc sec "la vendange des moines".
Dans ce site idyllique baigné de fleurs et de plantes l'on peut visiter l'église
néo-romane du Monastère.
Les îles sont recouvertes d'une riche végétation méditerranéenne : pins d'alep, eucalyptus, vignes... les calanques à l'ombre des pins et les chemins parfumés de romarin, lavandes... sont un paradis et un havre de paix pour les promeneurs
Et la pêche y est fructueuse : sarrans, sarres, daurades royales, bugs, castagnoles...
L'île Sainte Marguerite
est la plus grande :
C'est un lieu touristique très prisé de ceux qui veulent s'éloigner de l'agitiation
de la riviera cannoise ou antiboise.
Sainte-Marguerite
fonde un couvent pour femmes dont le rayonnement s'étendra à tout l'Occident.
Le Fort Royal Appelé Fort Vauban, il fut construit sous Richelieu, transformé
par Vauban en 1712, puis remis en état par Napoléon.
Dès 1737, le Fort devient prison d'État.
Quelques prisonniers célèbres :
1687 - 1698 : Séjour du Mystérieux prisonnier au Masque de Fer.
1685 : Révocation de l'Édit de Nantes, 7 protestants revenus en France pour
secourir leurs " frères en détresse " y furent emprisonnés jusqu'à leur mort.
1816 : Incarcération d'une centaine de Mamelouks.
1874 : Le Maréchal Bazaine, âgé de 60 ans, s'évade à l'aide d'une corde le
long de la paroi du Fort par une nuit de tempête.
Dans ces vieux murs à l'aplomb des falaises rocheuses l'on peut visiter les prisons d'état, dont le cachot de l'homme au " Masque de Fer ". Était-il le frère jumeau du Roi Louis XIV, ou un fils que Louis XIV aurait eu avec Mlle de Lavallière, ou un gentilhomme italien qui en savait trop ...on ne le saura jamais...
Le Musée de la Mer Installé dans le Fort Royal, le Musée de la Mer présente une importante collection d'archéologie sous-marine dont des cargaisons d'amphores, verres et céramiques de l'épave romaine de la Tradelière (1er siècle).