Nous sommes en plein flagrant délire :

On accuse, sous la pression médiatique, des honnêtes gens du pire, de l'infamie, on les salie, on les traine dans la boue, on les jette dans le même sac...

ou

On libère des violeurs, des pervers, des tueurs en puissance... pour bonne conduite... !

On connait leur CV, on sait les dangers qu'ils représentent, mais ils sont libres d'ôter la vie à des enfants innocents... bien que "connus des services de police" ou gradés de "récidivistes"

on les recherche, on les retrouve, on étale leurs exploits, mais qui pleure ? qui regrette de constater l'irréparable ? à part les familles, les victimes...
certainements les marionettistes, qui eux sont préservés et jamais inquiétés.
Sont-ils seulement inquiets ? touchés ? Qui sont-ils ? humains ?

On baigne dans l'Impunité Judiciaire :

Plus arbitraire encore que l'immunité parlementaire qui cesse au premier flagrant délit, apparait l'impunité judiciaire qui perdure malgré la libération des multirécidivistes et l'incarcération des inocents.

On ne connait même pas l'identité de ces magistrats et de ces experts qui ont estimé raisonnable de remettre en circulation des dangers publics.

On ignore au nom de quels principes - mansuétudes à l'égard des assasins, indifférence envers les victimes, conviction que l'abolition de la peine de mort doit accompagner l'atténuation des peines de substitution - ces notables ont ouvert, au bout de quelques années, des portes de cellules condamnées, elles aussi, pour deux décénies (la soit-disante peine maximale !)

Les responsables ont-ils reçu de leurs supérieurs un blâme ou une remontrance ?
Se bornera-t-on à les rayer du prochain tableau d'avancement ?
Font-ils seulement amende honorable ou, comme comme le petit juge d'instruction d'Outreau, se cramponnent-ils à leur âme et conscience ?

Ont-ils seulement passé une mauvaise nuit ?
Ont-ils seulement eu des brûlures d'estomac ?

Que penser de la visiteuse de prison devenue amoureuse et complice d'un serial killer ?

Enfin, que fera l'état pour les familles privées à jamais de la tendresse, des rires d'un enfant par l'onconscience criminelle des adultes ?

Pour l'heure, les vivants déshonorés par erreur n'ont eu droit qu'aux regrets - même pas des excuses - du garde des sceaux. Ils ont perdu leur dignité, leur vie alors que les vrais monstres sont ignorés ou protégés par la justice

Deséquilibre ! impensable de réaliser que le symbole de la justice est un balance... !

Edito Juillet 2004