Comme des vagues
Les femmes fonctionnent par vagues.
Leur humeur varie. Quand elle chute, leurs compagnons s'affolent et essaient
à toute vitesse de résoudre leurs problèmes pour ralentir
leur descente. Ainsi, ils les empêchent de descendre au plus bas et
de toucher le fond pour remonter. Ainsi, elles n'en finissent pas d'aller
et venir dans les zones en abîmes sans jamais trouver le fond où
elles auraient pu prendre appui pour remonter.
En fait quand la femme se plaint, elle n'exige pas que l'homme l'aide à
ne pas chuter, elle réclame seulement d'être écoutée.
Elle veut un témoin de son expérience : sa descente, son contact
avec le fond et sa remontée. Mais l'homme s'affole trop vite. Il veut
prouver qu'il est tellement fort qu'il peut stopper ce genre de phénomène.
Comme si un homme pouvait arrêter une vague ! Mais en empêchant
la chute libre, il empêche aussi la remontée franche. C'est un
peu comme ces médicaments qu'on prend dès qu'une fièvre
se déclenche. Les médicaments arrêtent la fièvre
et empêchent le corps de chauffer suffisamment pour brûler le
microbe.
Il ne faut pas avoir peur de ce qui descend et de ce qui chauffe. Si on ne
s'en préoccupe pas, le plus souvent, tout naturellement ce qui descend
finit par remonter, ce qui finit par refroidir. Ce qui devrait plutôt
nous inquiéter, c'est un corps qui ne connait pas de fièvre.
Et une femme toujours d'humeur égale.