Mémé est tranférée à l'hôpital de Cimiez en court séjour, ainsi l'on est assuré qu'elle s'alimente correctement et suit régulièrement son traitement. Pépé va pouvoir se reposer et Michel et Colette se décharger un peu de leurs quotidiennes contraintes (le matin, Colette vient laver Mémé et s'assurer que tout est en ordre pour la journée, avant d'aller à son travail... le soir, elle leur prépare le repas, veille aux médicaments, prend le linge à repasser, fait le ménage... dans l'après-midi Caroline accompagne Mémé chez le Kiné, et tente de la faire marcher un peu...)

Colette et Michel sont très en colère contre René et Nicole (Papi Bilou et Mamiaia) qui ne s'occupent absolument pas de de Pépé Jo et Mémé Dina et... depuis plus de 15 ans.
Bref rappel de leur motivation à cet abandon lâche et immoral : lorsque Rita, la mère de Dina et de son frère Bruno, est décédée, ces derniers ne se sont pas entendus quant au partage des terrains et Bruno s'est servi plus que de droit, ne restituant que des babioles souvenirs à sa soeur et s'octroyant la globalité des meubles et autres biens. René ne leur a jamais pardonné d'être (tout autant que son frère Michel) ainsi privé d'une partie du terrain sur laquelle ils auraient chacun pu construire une maison et s'installer près de leurs parents... c'est regrettable, mais après tout ce n'était pas le fruit de leur travail à eux, cet héritage manqué n'est dans le fond pas un dû, c'est un bonus qui aurait pu leur être profitable à tous... c'est juste idiot. Mais, la différence, c'est que Michel s'est résigné, a acheté un petit terrain un peu plus loin, a construit et est demeuré un fils cadet respectueux, attentif et aimant (il s'occupe régulièrement et efficacement de ses parents : il se charge des travaux, aménagements, démarches administrtives et déplacements pour ses parents... et Pépé et Mémé sont invités à sa table à chaque Noël et fêtes ou événements familiaux, alors qu'ils ne sont allés qu'une fois ou deux à Juan les Pins). De son côté, bougonnant, rancunier, jaloux, avide René s'est fâché, insultant la mémoire de sa grand-mère par sa rancoeur, désobligeant envers sa mère... et lors d'une dispute avec Dina et son oncle, il a été corrigé par celui-çi et s'est retrouvé face au sol, honteux et humilié... depuis, il n'a jamais plus osé remettre les pieds à St André et ne s'est jamais plus inquiété comme il se doit du sort de ses parents qu'il a en quelques sortes renié pour cause de non-partage de parcelle... classe non !?!. Nicole a continué à venir rendre visite à ses beaux-parents 3 ou 4 fois par mois (repartant le coffre plein de légumes du potager de pépé) et était attendue comme le messie par Mémé Dina, mais jusqu'à il y a environ 5 ou 6 ans car, depuis, elle n'y vient plus. Elle passe un bref coup de fil pour le nouvel an et pour la fête des mères et des pères (se faisant porte-parole de son irrespectueux mari). René prend l'appareil pour deux mots vides d'amour.
Aujourd'hui, épuisée et révoltée, Colette insiste pour que René et Nicole prennent conscience de leur impardonnable attitude car il va de soi qu'il est tout à fait injuste qu'il n'y ait encore et toujours, mais surtout en ce moment, que Michel et elle (et Caroline et Maman et Papa) qui subissent l'état de santé de Mémé Dina. Le silence de René et Nicole devient insupportable, Colette est à bout de nerfs tant par le temps et les efforts que la situation de Pépé et Mémé demandent, que par sa colère. Elle est affligée lorsque René et Nicole tentent de lui donner une explication à leur immobilisme : la raison, l'excuse (à leur inacceptable absence) serait que St André est éloigné d'Antibes et que Nicole travaille. Pourtant la distance entre les deux villes n'a pas pourtant pas changé et c'est à la sortie de l'autoroute... ni route sinueuse ou en altitude. Nicole ne fait pas plus d'heure de ménage qu'avant. C'est quoi ces mensonges, ces élucubrations ? Papa, Maman et moi faisons bien ce chemin chaque week-end depuis 10 ans pour embrasser Pépé Jo et Mémé Dina et repartir avec des oeufs frais, deux courgettes, du basilic... René et Nicole vont chaque samedi depuis plus de 30 ans à Cap 3000... St André, c'est à 10 minutes ! Ce n'est pas le bout du monde ! Et rappelons tout de même que Michel fait quotidiennement le même chemin et jusqu'à Cannes, chaque jours... ça fait sourire ! Et Colette, elle ne travaille pas !?! elle s'occupe de Mémé tous les jours, le samedi et le dimanche, chaque matin avant le travail et chaque soir en rentrant du travail et ses RTT lui sont consacrés... qui dit mieux !?! Et Nicole, elle prend le relais, un peu ?! Non, René ne veut pas... ! C'est écoeurant, méprisable... surtout quand on sait que c'est pour une histoire d'argent (et pas des millions en plus)... les pingres ! leurs excuses kilométriques ou horaires sont bel et bien bidon, personne ne pourrait inventer mieux (le pire c'est qu'ils s'en sont convaincus, tant ils sont irrémédiablement personnels) ils se donnent en spectacle d'égoïsme, de mépris... c'est honteux ! Colette est remontée à bloc, elle rappelle à René qu'ils sont "deux" fils et "deux" belles-filles, que tous n'ont pas eu les mêmes avantages au départ (en effet, René et Nicole, jeunes mariés les mains dans les poches, ont été accueillis les bras ouverts et entièrement installés... du linge de maison, aux meubles, aux services et ustensils de cuisine... sans compter qu'ils ont été gratuitement logés durant des années grâce à Rosette, la soeur de Pépé Jo et marraine de René, et qu'ils n'ont jamais su la remercier dignement ni la soutenir - d'au moins un coup de fil ou une carte - lors des décés de son fils et de son petit-fils... ni la pitié, ni même la reconnaissance du ventre -comme on le dit pour les chiens- ne les ont inspiré un geste respectueux... les ingrats, même pas le sens de l'honneur ; Colette leur rappelle ensuite que contrairement à eux, Michel et elle se sont construit leur foyer au fil du temps sans cette outrancière assistance et qu'ils n'étaient pas confortablement installés dès les premières années de leur mariage, ils ont dû tout bâtir de zéro, petit à petit (et c'est encore loin d'être totalement terminé)... Colette et Michel n'ont jamais eu les moyens financiers qu'ont eu, grâce à ces fabuleux dons, René et Nicole qui ont mener un bon train de vie (bijoux, vêtements en cuir, en fourrure, ski, vacances, voiture...). Colette remercie René et Nicole de leur silence lorsque Michel et elle ont vu leur maison inondée par le débordement du paillon, il y a 6 ans ; pas d'aide physique, financière, même pas un coup de fil ! Colette rappelle à René que malgré cela, lorsque René est entré en dépression, Michel s'est proposé de lui adresser mensuellement de l'argent, alors qu'il en a bien moins que lui (qui a deux appartements et une maison en bourgogne). Et Colette poursuit en rappelant que Michel qui travaille, se déplace pour passer quelques instants avec un frère ainé inactif, bien que celui-çi n'ait jamais daigné s'enquérir de l'état de santé de son frère... c'est scandaleux ! Colette est dépassée par l'émotion de la colère, la fatigue et son inquiétude pour Michel qui est sous traitement médical (il a fait des malaises et a de la tension) tant il est chamboulé de l'état de santé de ses parents et révolté par son frère...
Pépé Jo est déçu, blessé, mais résigné... Mémé Dina a depuis peu cessé d'affectionné René et Nicole, réalisant qu'ils le méritent bien moins que Michel et Colette, et depuis des années (au constat de leur réciprocité, de leur respect, de leur assiduité, de leur attention...) a ouvert les yeux ces derniers mois ; consciente et lucide de leur négligeance envers elle et Pépé Jo, elle est totalement brisée et anéantie... ! L'un comme l'autre s'approchant de la fin de leur vie auraient bien droit à un minimum de gratitude, de respect de la part de leurs protégés pour qui ils ont tant fait... mais hélas René et Nicole ont la mémoire qui flanche et semblent totalement démunis de morale, de bons sentiments comme de loyauté. Michel et Colette ne se sont plus posé ces questions d'héritage depuis longtemps, ils ont toujours agit en fils et belle-fille aimants et respectueux ; ils sont restés dignes. René et Nicole ont été gâtés, couverts d'éloges, d'attention et d'attentions, portés sur un puied d'estale trop longtemps, mais désormais, c'est clair pour Pépé Jo et Mémé Dina : ils n'existent plus et Pépé ne leur offrira même plus l'occasion de réparer le mal qu'ils ont fait, ne leur accordera plus un pardon, l'opportunité de rattrapper le temps perdu pour les quelques années qu'il reste... les liens sont définitivement brisés, ils se sont quittés au pied de l'hopital, sans un aurevoir, sans un regard... pépé ignore son fils ainé à tel point qu'il l'oublierait même. Et Mémé l'appelle "l'autre"... René et Nicole n'ont plus leur place dans le coeur de Pépé Jo et Mémé Dina...
Quel gâchi, quel dommage... pour une poignée de billets ! c'est pitoyable !